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paulus_on_the_rocks's review against another edition
dark
reflective
medium-paced
- Plot- or character-driven? Character
- Strong character development? Yes
- Loveable characters? No
- Diverse cast of characters? No
- Flaws of characters a main focus? It's complicated
4.5
Avis mitigé, ce petit roman m’encombre, ce qui, je crois, est plutôt une bonne nouvelle.
Il prend la forme d’un bloc compact parfois entrecoupé d’un saut à la ligne mais qu'on peut diviser en deux parties, celui du temps de la transformation et celui de l’après.
J’ai adoré la première partie, en terme de style ça m’a semblé bien écrit, efficace, très noir, les non-dits fonctionnent extrêmement bien, les descriptions de la transformation font de l’effet et c’est franchement plutôt malin, Darrieussecq gère son affaire. L’autre partie, ben, j’ai trouvé qu’on perdait et en style et en réalisme pour rentrer complètement dans la fable et le surnaturel. Malheureusement ça m’a semblé s’essouffler sérieusement. Darrieussecq nous dépeint son idée de l’extrême droite au gouvernement donc on pourrait contester le terme de surnaturel ; mais sinon, on part sur une romance entre une truie et un loup-garou.
Si on décide d’être chiant, on pourrait peut-être remarquer à l’autrice qu’elle utilise une voie rapide en construisant son personnage principal en ingénue naïve, ce qui lui permet de créer facilement un décalage entre les horreurs que la protagoniste vit (prostitution, agressions sexuelles, viols, remarques misogynes, abus, grossophobie, etc.) et ce qu’elle en comprend (peu). Ça fonctionne très bien, mais on connaît.
Dans la seconde partie, la crédulité du MC persiste mais évolue tout de même avec un personnage qui va chercher sa vengeance à la Despentes. Sauf que chez Darrieussecq les femmes ne deviennent pas des louves, ce qui crée une violence ne jouant pas des mêmes imaginaires et une vengeance ne reposant pas sur les mêmes motivations (on est pas du tout, par exemple, sur du rape and revenge qu'on retrouve notamment chez Despentes). L’autrice utilise des images assez poétiques une fois la transformation achevée - c’était pas inintéressant, mais perso ça m’a peu touché.
Par moment, un arrière-goût proche de Houellebecq, en particulier par l’emploi quasiment constant du n-word. A expliquer peut-être par la poursuite jusqu’à son terme de la banalisation du racisme (au même titre que la misogynie) et par l’apolitisme aberrant du personnage, ou plus simplement par la date de la publication (1996). Ça m’a gêné, certainement l’effet recherché.
Si vous aimez être chahuté par un texte et qu'un personnage principal antipathique ne représente pas un hard pass, je recommande vivement, surtout pour le style de sa première partie.
Graphic: Body shaming, Misogyny, Racial slurs, Racism, Rape, and Sexual violence
zerinasahar's review against another edition
challenging
dark
emotional
reflective
sad
fast-paced
- Plot- or character-driven? A mix
3.5
Graphic: Child death, Death, Gore, Miscarriage, Misogyny, Pedophilia, Physical abuse, Racism, Rape, Sexual assault, Sexual content, Grief, Abortion, Colonisation, and Classism