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Les Misérables by Victor Hugo

choupitali's review against another edition

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5.0

Il s'agit du premier livre de Victor Hugo que je lis en entier. J'avais tenté il y a quelques années de lire Notre-Dame de Paris, mais les longues descriptions de la ville m'avaient fait abandonner ma lecture. Je ne regrette absolument pas d'avoir retenté l'expérience avec Les Misérables car ce fut une expérience intense. Mais entrons plutôt dans le cœur du sujet, et rappelons brièvement l'histoire, bien qu'elle soit plutôt célèbre.

Les Misérables met en scène Jean Valjean, un homme qui, pour avoir volé une miche de pain, est envoyé au bagne. En sortant de prison, ce n'est plus un homme, mais un animal farouche. Pourtant, sa rencontre avec un évêque, et particulièrement la bonté de cet être humain, vont le toucher jusqu'à le transformer.
Dans son chemin pour devenir meilleur, Jean Valjean croise Fantine, une mère célibataire qui est prête à tout pour le bien de son enfant, Cosette. Le destin de celle-ci sera étroitement lié à celui de l'ancien forçat. Néanmoins, malgré ses efforts pour faire effacer l'ardoise, le passé de Jean Valjean est toujours prêt à le rattraper.
Bien le récit se concentre beaucoup sur Jean Valjean, le roman a également pour but de dresser un portrait de la misère humaine et du chaos politique et social qui engloutissait le XIXe siècle.

Les Misérables est une œuvre qui prend son temps. L'exemple le plus frappant se trouve dans ce simple fait : il faut attendre le quinzième chapitre pour qu'apparaisse le personnage principal. Toutefois, elle parvient à être captivante grâce à ses personnages et leurs aventures.
En effet, il est impossible de rester de marbre face au panel de personnages qui nous est proposé. Jean Valjean est, par exemple, quelqu'un de fascinant. Possédant des capacités que l'on peut qualifier de surhumaines, il pourrait être à l'origine de l'archétype du super-héros. Ce qui magnifie sa bonté, c'est de connaître son passé et les efforts qu'il accomplit chaque jour pour ne pas sombrer dans la facilité de ses anciens travers.
À son opposé, nous trouvons Javert, cet officier de police qui traque éternellement cet ancien bagnard. Si Jean Valjean est un être complexe et représentant la dualité de l'humain à être capable du bon comme du mauvais, Javert est quelqu'un d'inflexible, ne permettant aucune concession. De plus, si Jean Valjean est prompt à des monologues intérieurs, Javert ne se questionne jamais. Ainsi, sa droiture est aveugle, si bien que sa loi devient douteuse moralement parlant.
Autour de Jean Valjean gravitent Fantine et sa fille Cosette. La mère étant l'illustration de la naïveté, de l'innocence, et des rêves brisés par ce monde impitoyable ; tandis que l'enfant est cette même innocence qui est sauvée de justesse des griffes de l'horreur. Deux êtres purs qui ont eu le malheur d'être sur la route de deux êtres infâmes.
Le couple Thénardier, bien que peu agréable, fait partie des éléments clefs du roman. Ces deux personnages sont la misère qui préfère sombrer dans le crime, et le crime qui se justifie par la misère. Ils sont de parfaits antagonistes, pourtant certaines de leurs actions sont nécessaires au bon déroulement de l'histoire, comme si la part la plus sombre de l'humain ne peut se détaches de la meilleure.
À ce défilé, nous pouvons également ajouter Éponine et Gavroche, deux enfants de la misère, mais ayant un bon fond. Bien que les deux n'aient pas les mêmes motivations, ils sont tout de même guidés par un même sentiment, l'amour, ce qui rend leur destin d'autant plus tragique.
Il ne faudrait pas oublier Marius, autre personnage rongé par un dilemme, à savoir respecter son grand-père qui l'a élevé, ou bien respecter la mémoire de son père, les deux ayant des idées politiques très différentes. Il est aussi cette jeunesse fougueuse, raillée par les anciens, mais désireuse de bien faire et d'améliorer le monde.
Enfin, puisque la question de la politique a été soulevée, le groupe des Amis de l'ABC a également son importance. Ils sont la voix du peuple, en particulier des pauvres qui se débattent dans cette société qui les accable. D'où ce nom créé à partir d'un jeu de mots, les lettres "ABC" ressemblant au terme "abaissé".
Tous ces personnages, et bien d'autres encore, habillent le roman de leur consistance, de leurs pensées, de leur conflits, de leur peine, de leur joie, de leur vie, ce qui confère à ce livre une réalité saisissante. C'est grâce à eux que le lecteur éprouve de nombreuses émotions et qu'il est si difficile de lâcher ce récit, car de leur réalité jaillit celle des gens de cette époque.

Les Misérables est bien entendu un roman social. Cela se ressent dans les péripéties mettant en lumière les conditions des personnages, mais beaucoup chapitres sont là pour permettre à l'auteur de donner son avis sur différentes questions.
En effet, Les Misérables est sujet à de nombreuses digressions, si bien qu'il n'est pas rare qu'un chapitre se glisse dans l'action pour nous exposer un essai sur un sujet en lien avec ce qu'il se passe. On peut noter par exemple le passage sur la prostitution, ou encore ce moment sur les insurgés abandonnés par le peuple. Toutefois, d'autres digressions prennent plus de place. C'est le cas pour les origines de l'argot, ou des gamins de Paris, mais à l'instar des autres essais, il s'agit moins de traiter ces sujets précisément que de les lier aux conditions sociales du XIXe siècle.
En revanche, il faut reconnaître que certaines digressions s'avèrent assez lourdes. Il en ira des préférences de chacun, mais j'ai trouvé les chapitres sur Waterloo et la vie du couvent plutôt difficiles à lire, contrairement à celle sur les égouts. Le fait que ces encarts puissent couper l'action ne plaident pas non plus en leur faveur. Cependant, tout ceci fait partie de l'expérience, car Victor Hugo n'avait pas seulement pour but de raconter une histoire, il avait l'intention d'écrire le roman d'une vie. Les notes témoignant de la retranscription de ce qu'il a pu voir ou vivre le confirmant.

Finalement, Les Misérables est un roman qui mérite bien son statut de classique. Sa longueur permet de nous offrir un véritable monument ancré dans la vie du XIXe siècle, dans la misère de Paris. Il s'agit d'une histoire intense, ponctuée de réflexions de l'auteur sur son époque, et malgré ses défauts, le roman nous entraîne dans son tourbillon dont l'on ressort ému et touché par cette expérience.

ferris_mx's review against another edition

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3.0

Um, victory? Reading this was a bit of a chore. And it's not very modern, as say, War and Peace is turning out to be. It's hard to tell how much of that owes to the translator.

I don't really get the "social message" Hugo intended. I think our children will always be reliant on their parents to make good, or at least not terrible, decisions. To turn over the raising of children to the state will never be preferable.

ansleynoelle's review against another edition

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adventurous challenging emotional hopeful inspiring reflective slow-paced
  • Plot- or character-driven? A mix
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? Yes

3.0

lee_noel's review against another edition

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slow-paced

3.5

gabicita's review against another edition

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5.0

This is, by far, the most beautiful book I've ever and probably will ever read. Victor Hugo really made me a different person. I am reborn.

l3vi0sa's review against another edition

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adventurous challenging emotional medium-paced
  • Plot- or character-driven? A mix
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? No
  • Flaws of characters a main focus? Yes

sargar114's review against another edition

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4.0

So good but so long. Overall I enjoyed it, but part of it was work to read. An amazing story!

bookscreentalk's review against another edition

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4.0

“To die is nothing, but it is terrible not to live.”

Was on my TBR since as long as I can remember.
Finally got my hands on the audiobook. Will have to read it someday though. Victor Hugo's writing is effortlessly beautiful.
Now that I think about it, we did have an excerpt of this in our school curriculum.
Jean Val Jean and the candlesticks with the bishop. That is why this name and the story has been stuck in my brain since forever.

Jean Val Jean's story and his life long animosity with Javert is a joy to read, or in this case, listen.
Having watched the musical, the only Fantine I could imagine was Anne Hathaway's brilliant performance. Will have to definitely rewatch.

This particular dramatization is exactly how a story should be. Full of imagination.
Not only is the prose narrated, but the background noises add to the whole experience where you feel you are fighting in the rebellion alongside Marius.
I wish more audiobooks were produced this way. Creating your own personal movie in your mind's eye.

It touches on so many complex themes. The fact that this was written in 1862 and is still relevant to this day, blows my mind.

A classic tale of love, revenge and forgiveness. A must read.

emmaljohnson's review against another edition

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4.0

Finally over the trauma of studying this as my core text for my MA thesis. Still a wondrous book.

melhara's review against another edition

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dark sad slow-paced
  • Strong character development? Yes
  • Flaws of characters a main focus? Yes

4.5

This review will mainly be comparing the book to the 2012 movie musical (the only adaptation that I've watched… Although I'm intrigued about the BBC series).

I remember watching the movie musical when it first came out and despite the hype (and the amazing cast and songs), I was unimpressed. Sure, there were some catchy tunes, but I had no idea what was going on, who the characters were, and how they were related to each other, and I also couldn't connect emotionally or sympathize with any of them either.

This book though. THIS. *waives book frantically in the air*

I will admit that this 1,304-paged book was a bit too long, and that I didn't care for some of the political ramblings and essays… personally, I felt like at least 200 pages could have been entirely left out without affecting the story. So, 1-star for the 200 excess pages (15.34% of the book), and 5 stars for the rest of the book (84.66%) - that gives us a weighted average of 4.39/5.

The rest of the book, was a MASTERPIECE. *Chef's kiss.*
Particularly when it comes to character studies.

Hugo really takes the time to establish and develop each and every character. I mean, he spent over 100 pages developing the character of Monseigneur Bienvenue (who only appears in the musical for like, 5 seconds). He goes into incredible detail about the complex backstory and emotional turmoil of all the characters (with the most detail focused on Fantine, Jean Valjean, Javert, and Marius) to the point where you feel like you know them all intimately.

Unsurprisingly, there were a lot of details and interesting moments that are found in this book that were completely omitted from the musical. Though understandabe (I mean, have you seen the size of the book? It's massive!), I regret not reading the book before watching the musical because the book provides a lot of incredible context related to the character's backgrounds as well as contextual background on the setting as well.

For example, the story of how Jean Valjean ended up in a convent with Cosette was so compelling but was completely left out in the musical.

Furthermore, from watching the musical, I didn't fully understand the injustice that Jean Valjean (an ex-convict who served 19 years in the prison hulks for stealing bread) faced - after all, how can a hardened criminal re-integrate into society? Despite his dark past and through it all, Jean Valjean remained a real saint and hero (all thanks to Monseigneur Bienvenue, another saint and hero who showed Valjean extreme kindness and helped restore his faith in humanity).

And then there's Fantine. Poor Fantine! Though the musical does depict the struggles that Fantine went through, the book really highlights the tragic sacrifices she made to provide for her child. We get a detailed look into the circumstances that led Fantine to entrust her child with the evil Thénardiers and the guilt that Jean Valjean felt for having failed Fantine (a woman he barely knew, btw).

If you thought the Thénardiers were terrible human beings in the musical, you haven't met the book version. They are truly the definition of "scum of the earth" (I mean, Thénardier ends up going to America to become a slave trader! What a truly evil and greedy man, he is.).

I also had no idea (until I read the book), that the Thénardiers actually had two daughters and three sons… and that Gavroche was one of the sons!

I remember watching the musical and being confused about Gavroche's role and wondering why there was a random kid thrown into the revolution. Honestly, Hugo described Gavroche's hard, yet optimistic life in such a way that it makes perfect sense for a kid like him to be involved in the fight.

This leads us to Marius. Although I don't like Marius, I understand him (thanks, Hugo!). He found admiration in his dead father as an adult, which strained his relationship with the grandfather who raised him and made him feel indebted to Thénardier (who 'saved' Marius' father). All this led to Marius developing a strong sense of justice that ultimately led him to drive a wedge between Cosette and Jean Valjean.

This was honestly a really sad book full of people faced with a series of unfortunate circumstances. Despite it all, they still somehow find glimmers of hope, love, and redemption.