A review by nadybl
L'automne Meutrier by J.T. Ellison

1.0

J'ai lu ce livre à la suite d'une sympathique initiative de la bibliothèque municipale.
Durant tout le mois d'Octobre, on peut choisir un livre "bonbon" c'est à dire, un livre emballé ayant seulement le genre écrit sur le papier. L'idée étant de se laisser surprendre par un livre qu'on n'aurait pas choisi soi-même. Mais malheureusement, je ne suis pas très bien tombée.
Il faudrait que je sois juste. Ce n'est pas une faute du livre, si je n'aime pas les traductions. Mais ca rend la lecture très agaçante.
"Comment, elle mange un gateau? Mais je croyais que c'était tôt le matin.. Retour en arrière.. oui, c'est bien le matin. Alors, l'auteur veut nous montrer que son héroine se fout de bien manger? Ah! Ce doit être un muffin!"
Sans compter les nouveaux mots que j'ai appris. Pompom girl? Santiag?

Ce n'est pas une faute du livre non plus que l'on a choisit de recommander le 5e livre de la série. Mais c'est quand même agaçant. Il y a confusion parfois, surtout qu'une partie de l'histoire se passe dans le passé du héros.
"Attend, je ne comprend pas bien... Elle est du bon coté, ou pas cette fille? Il faudrait que je lise le livre précédent? Ah, tiens, non, l'héroine n'est pas au courant non plus, alors je suppose que c'est normal que je ne comprenne rien"

Ces deux points sont un peu agaçants, mais ne suffise habituellement pas à gâcher la lecture, si le livre est bon. Quoi que... si les dialogues étaient si peu naturels, est-ce la faute de la traduction, ou du matériel original? J'étais constamment à me demander quels étaient les mots du texte anglais.

Le livre est un polar très classique, même banal, mais ce n'est pas désagréable quand c'est bien fait. Là, il y a plein de choses qui m'ont agacé.

Envisager la possibilité d'un suicide collectif alors qu'il y a 8 victimes dans des maisons différentes et que toutes on des blessures post-mortem. Pas très brillante Taylor Jackson... hum?

Envisager la possibilité que toutes les victimes avaient choisi de se promener tout nu dans leur maison, pour faire leur devoir, en plus!. Vraiment pas très brillante Taylor Jackson.

J'imagine que c'est pour le bénéfice du lecteur qu'elle explique le B.A. BA des enquêtes policières que tout le monde connait en ces temps de séries policières. Bon, c'est sur qu'après avoir lu Kathy Reich, la comparaison ne l'avantage pas.

Tout à coup on donne l'année en début de paragraphe, pour un retour dans le passé. Mais attend, le présent est en quelle année? Aucune idée.

Dit-elle... Attend. Laquelle des 2 femmes a dit ca?

Oh, tiens donc, le vilain de l'histoire est bi-sexuel, avec une sexualité dépravée, bien sur.
Oh, une autre bi-sexuelle avec une moralité douteuse, bien sur. Et elle est rousse, évidemment!
Ca vaut la peine d'aller perdre un peu de temps sur TV Troppes
http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/DepravedBisexual

Aube sanglante, est-ce que toutes les métaphores doivent faire allusion à la violence.

Bref... tout m'agacait de ce livre, mais je l'ai quand même terminé, avec soulagement. Est-ce que j'aurais été plus indulgente si j'avais commencé avec le premier volume, en anglais? Peut-etre. Mais il y a tellement de bons polars, je ne me donnerai pas la peine de lire les autres de la série.