A review by prunedus
Capitale de la douleur by Paul Éluard

2.75

J’ai speedrun la lecture, trop male gazy pour moi, la femme pure et l’amour totalisant et unique franchement arff, toujours le même vocab trop usité (les étoiles le sommeil le cœur la bouche les seins me sortent par les yeux) ce qui fait qu’environ 70% des poèmes m’ont provoqué davantage une satiation sémantique ennuyeuse qu’autre chose. Trop de mots chargés symboliquement mis bout à bout, annulant leur puissance poétique, pas assez de trivial comme j’aime bref j’ai pas été emballée. Et puis vraiment arrêtons de petrarquiser !!!!
Sorry Paul mais en + t’as fait deux poèmes dédiés à Picasso c’est un non

Mais en dehors de ça certaines images cool, quelques beaux vers (“À moins que — s’il — sauf — excepté — / Je ne vous entends pas.”, “Le soleil aveuglant te tient lieu de miroir”, “L’espace entre les choses a la forme de mes paroles”) et poèmes (“Les petits justes. VII”, “Giorgio De Chirico”), et une hétérogénéité au niveau de la forme qui m’ont permis d’aller au bout de la lecture ! Je crache je crache mais je n’ai  peut-être pas passé suffisamment de temps sur chaque poème pour en capter toutes les saveurs, j’entends. Mais je n’ai pas été touchée, et pour de la poésie c’est sad.  

 “La rivière”, mon poème préféré
La rivière que j’ai sous la langue,
L’eau qu’on imagine pas, mon petit bateau,
Et, les rideaux baissés, parlons.