A review by okenwillow
Impurs by David Vann

1.0

Jamais deux sans trois, dit-on. Après la merveille Désolations, je me suis lancée sans transition dans Impurs. Soyons fous. Changement de décor, on passe de l’Alaska frissonnante à la Californie fiévreuse. Encore une fois, David Vann explore les relations familiales, pourries si possible, sinon ce n’est pas drôle. Jusque là, j’adhère. Nous avons Galen, grand dadais pendu contre son gré aux jupes de sa mère, nous avons la tante jalouse et aigrie, et nous avons la jeune cousine, grosse cochonne. N’oublions pas non plus la mamie, aléatoirement amnésique, et accessoirement mère indigne qui préfère et favorise une fille plutôt que l’autre. Tout ce petit monde se côtoie donc dans la jalousie, la cupidité et l’avarice, et, selon les générations, dans le sexe suintant et les délires new age. Malheureusement, les scènes porno-dégueu et les digressions mystico-écolo de Galen m’ont rapidement terrassée d’ennui. Le côté systématique de ses séances de pseudo séduction alternées avec son désir de dématérialisation m’ont franchement ennuyée. À 20% du livre, j’ai déclaré forfait. Et pourtant, je suis persuadée que la fin vaut le détour, mais le cheminement me semble si laborieux, si répétitif et un brin voyeur que je renonce à faire l’effort. Je ne pense pas être chochotte mais là, les scènes de touche-pipi entre cousins, ça fait pitié. Le pauvre Galen passe pour un demeuré (à dessein, j’en suis sûre !), un jeune oisif qui se veut détaché des plaisir terrestres mais qui a bien du mal à se défaire de son obsession pour la chair. J’aurais adoré connaître l’évolution de leurs relations, sachant que Vann excelle à cet exercice, mais cette fois-ci, les moyens pour y arriver me semblent laborieux, et inutilement racoleurs. Bouh, je suis déçue.