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lafaycttc's review against another edition
3.0
3,5
Un début prometteur, une alternance de points de vue incongrue, une intrigue lente, mais une plume agréable, et les 2 derniers chapitres rattrapent largement les faiblesses.
Un début prometteur, une alternance de points de vue incongrue, une intrigue lente, mais une plume agréable, et les 2 derniers chapitres rattrapent largement les faiblesses.
scrapespaghetti's review against another edition
2.0
Like the nonfictional account of childhood memories part.
Not so much about W.
[Hornet by Peter Handke]
[Enfante by Nathalie Sarroute]
Je dispose d’autres renseignements concernant mes parents ; je sais qu’ils ne me seront d’aucun secours pour dire ce que je voudrais en dire.
Quinze ans après la rédaction de ces deux textes, il me semble toujours que je ne pourrais que les répéter : quelle que soit la précision des détails vrais ou faux que je pourrais y ajouter, l’ironie, l’émotion, la sécheresse ou la passion dont je pourrais les enrober, les fantasmes auxquels je pourrais donner libre cours, les fabulations que je pourrais développer, quels que soient, aussi, les progrès que j’ai pu faire depuis quinze ans dans l’exercice de l’écriture, il me semble que je ne parviendrai qu’à un ressassement sans issue. Un texte sur mon père, écrit en 1970, et plutôt pire que le premier, m’en persuade assez pour me décourager de recommencer aujourd’hui.
Ce n’est pas, comme je l’ai longtemps avancé, l’effet d’une alternative sans fin entre la sincérité d’une parole à trouver et l’artifice d’une écriture exclusivement préoccupée de dresser ses remparts : c’est lié à la chose écrite elle-même, au projet de l’écriture comme au projet du souvenir.
Je ne sais pas si je n’ai rien à dire, je sais que je ne dis rien ; je ne sais pas si ce que j’aurais à dire n’est pas dit parce qu’il est l’indicible (l’indicible n’est pas tapi dans l’écriture, il est ce qui l’a bien avant déclenchée) ; je sais que ce que je dis est blanc, est neutre, est signe une fois pour toutes d’un anéantissement une fois pour toutes.
C’est cela que je dis, c’est cela que j’écris et c’est cela seulement qui se trouve dans les mots que je trace, et dans les lignes que ces mots dessinent, et dans les blancs que laisse apparaître l’intervalle entre ces lignes : j’aurai beau traquer mes lapsus (par exemple, j’avais écrit « j’ai commis », au lieu de « j’ai fait », à propos des fautes de transcription dans le nom de ma mère), ou rêvasser pendant deux heures sur la longueur de la capote de mon papa, ou chercher dans mes phrases, pour évidemment les trouver aussitôt, les résonances mignonnes de l’Œdipe ou de la castration, je ne retrouverai jamais, dans mon ressassement même, que l’ultime reflet d’une parole absente à l’écriture, le scandale de leur silence et de mon silence : je n’écris pas pour dire que je ne dirai rien, je n’écris pas pour dire que je n’ai rien à dire. J’écris : j’écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leur corps ; j’écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture : leur souvenir est mort à l’écriture ; l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie.
Not so much about W.
[Hornet by Peter Handke]
[Enfante by Nathalie Sarroute]
Je dispose d’autres renseignements concernant mes parents ; je sais qu’ils ne me seront d’aucun secours pour dire ce que je voudrais en dire.
Quinze ans après la rédaction de ces deux textes, il me semble toujours que je ne pourrais que les répéter : quelle que soit la précision des détails vrais ou faux que je pourrais y ajouter, l’ironie, l’émotion, la sécheresse ou la passion dont je pourrais les enrober, les fantasmes auxquels je pourrais donner libre cours, les fabulations que je pourrais développer, quels que soient, aussi, les progrès que j’ai pu faire depuis quinze ans dans l’exercice de l’écriture, il me semble que je ne parviendrai qu’à un ressassement sans issue. Un texte sur mon père, écrit en 1970, et plutôt pire que le premier, m’en persuade assez pour me décourager de recommencer aujourd’hui.
Ce n’est pas, comme je l’ai longtemps avancé, l’effet d’une alternative sans fin entre la sincérité d’une parole à trouver et l’artifice d’une écriture exclusivement préoccupée de dresser ses remparts : c’est lié à la chose écrite elle-même, au projet de l’écriture comme au projet du souvenir.
Je ne sais pas si je n’ai rien à dire, je sais que je ne dis rien ; je ne sais pas si ce que j’aurais à dire n’est pas dit parce qu’il est l’indicible (l’indicible n’est pas tapi dans l’écriture, il est ce qui l’a bien avant déclenchée) ; je sais que ce que je dis est blanc, est neutre, est signe une fois pour toutes d’un anéantissement une fois pour toutes.
C’est cela que je dis, c’est cela que j’écris et c’est cela seulement qui se trouve dans les mots que je trace, et dans les lignes que ces mots dessinent, et dans les blancs que laisse apparaître l’intervalle entre ces lignes : j’aurai beau traquer mes lapsus (par exemple, j’avais écrit « j’ai commis », au lieu de « j’ai fait », à propos des fautes de transcription dans le nom de ma mère), ou rêvasser pendant deux heures sur la longueur de la capote de mon papa, ou chercher dans mes phrases, pour évidemment les trouver aussitôt, les résonances mignonnes de l’Œdipe ou de la castration, je ne retrouverai jamais, dans mon ressassement même, que l’ultime reflet d’une parole absente à l’écriture, le scandale de leur silence et de mon silence : je n’écris pas pour dire que je ne dirai rien, je n’écris pas pour dire que je n’ai rien à dire. J’écris : j’écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leur corps ; j’écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture : leur souvenir est mort à l’écriture ; l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie.
louisents's review against another edition
3.0
3,5/5
amusant serait le mot le plus adéquat pour décrire cette lecture.
l’intrigue de la partie fictive m’avait plu, j’avançais dans les pages de description de W en espérant retrouver l’enquête, mais non.
la partie autobiographique m’a beaucoup touché et j’ai très envie de lire plus de georges perec.
amusant serait le mot le plus adéquat pour décrire cette lecture.
l’intrigue de la partie fictive m’avait plu, j’avançais dans les pages de description de W en espérant retrouver l’enquête, mais non.
la partie autobiographique m’a beaucoup touché et j’ai très envie de lire plus de georges perec.
msaari's review against another edition
challenging
mysterious
reflective
medium-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? No
- Loveable characters? It's complicated
- Diverse cast of characters? No
- Flaws of characters a main focus? N/A
4.0
Puolanjuutalaisella, lähes koko ikänsä Ranskassa asuneella kirjailijalla Georges Perecillä ei ole lapsuudestaan muistoja, joten luonnollisesti hän kirjoittaa kirjan lapsuudenmuistoistaan. Vuonna 1936 syntynyt Perec menetti isänsä sodassa ja hänen äitinsä katosi Auschwitziin – tämä katoamistrauma heijastuu esimerkiksi Perecin Häviäminen-romaaniin, josta on hävinnyt paitsi kaikki e-kirjaimet (suomennoksessa a-kirjaimet) myös paljon muutakin.
W eli lapsuudenmuisto on kaksisäikeinen romaani. Sen toisena lankana kulkevat Perecin käsitykset lapsuudestaan, toisena taas kaksiosainen fiktiivinen kertomus. Sen ensimmäisessä osassa kertojaa lähestyy salaperäinen henkilö, jolla on tälle tehtävä. Toisessa osassa kerrotaan W:stä, Tulimaahan sijoittuvasta utopiayhteisöstä, jossa urheilu ja olympialiikkeen ihanteet ovat kaiken keskiössä. Teos on tulvillaan sanaleikkejä, alkaen nimestä: double vé viittaa double vie, kaksoiselämään.
Fiktiivisen tarinan kertoja on epämääräinen – hän on syntynyt kesäkuussa vuonna 19.. R:n kylässä, lähellä A:ta, ja on .. vuotta kun hän kohtasi mystisen miehen venetsialaisessa kuppilassa. Kertoja on sotilaskarkuri, joka sai väärennetyt henkilöpaperit ja on sen jälkeen elellyt Gaspard Winkclerin henkilöllisyydellä. Hän kohtaa Otto Apfelstahlin, joka tiedustelee, onko hän koskaan miettinyt, mitä alkuperäiselle Gaspard Winkclerille tapahtui? Käy ilmi, että Gaspard oli kuuromykkä ja kadonnut haaksirikossa Tulimaan lähettyvillä. Voisiko kertoja kenties lähteä etsimään Gaspardia?
Omaa lapsuuttaan pohtiessaan Perec vetäytyy ensin yksinkertaisen tarinan suojiin: hän menetti isänsä neljävuotiaana ja äitinsa kuusivuotiaana, sota-aika meni sisäoppilaitoksisissa ja sen jälkeen isän sisar miehineen adoptoi Perecin.
Tämä historian puuttuminen on rauhoittanut minua pitkään; sen puolueeton viileys, silminnähtävä ilmeisyys ja viattomuus suojelivat minua. Mutta eivätkö ne suojelleet minua juuri omalta tarinaltani, todelliselta, eletyltä tarinaltani, joka luultavasti ei ollut viileä eikä puolueeton, ei silminnähtävän ilmeinen eikä ilmeisen viaton?
Perec käy läpi vähäisiä lapsuusmuistojaan ja lapsuudestaan säilyneitä valokuvia. Ovatko muistot ylipäänsä luotettavia? ”Kaksi ensimmäistä muistoani eivät ole täysin epäuskottavia”, Perec toteaa, vaikka jatkaakin samaan hengenvetoon, että ne ovat varmasti muuttuneet moneen kertaan matkan varrella. Onkin kiinnostavaa, miten Perec täydentää muistikuviaan alaviitteillä, jotka osoittavat niiden monet virheet ja mahdottomuudet.
Fiktiivinen kertomus saa toisessa osassaan aivan erilaisen kierteen, kun tarina siirtyy kuvaamaan W:tä, Tulimaan seutuvilla olevalle saarelle sijoittuvaa urheilu-utopiaa, jossa eletään olympialaisten ihanteiden hengessä. Perec kuvaa monimutkaista erilaisiin yhteisöihin ja arvokisoihin ja yleisurheiluun perustuvaa yhteiskuntajärjestystä. Suomalaisillekin teoksesta löytyy hauska detalji: ensimmäisten voittajien nimet on säilötty pysyvästi urheilijoille annettaviin arvonimiin. Niinpä 110 metrin aitojen korkeimman tason arvokisavoittajat saavat saarella nimekseen Le Kekkonen. Urheilu-utopia saa lopulta todella synkkiä kierroksia, mikä ei juutalaisen Perecin sota-aikaisen taustan huomioiden ole lainkaan yllättävää.
W eli lapsuudenmuisto ei ole mitenkään helppo kirja. Päivi Kosonen on tehnyt suomennoksen kanssa oletettavasti kelpo työtä; ainakin lopputulos on tyystin luettava. Kirjan erilliset tarinanlangat kietoutuvat yhteen, jossain määrin, mutta aika irrallisesta aineksesta kirja silti rakentuu. Kirjana W ei ole Perecin parhaiden teosten veroinen, mutta kirjailijakuvan täydennyksenä ehdottomasti paikallaan.
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In "W, or the Memory of Childhood," Georges Perec delves into his own childhood despite lacking personal memories due to the wartime tragedies that befell his family. Through two narrative strands, Perec navigates his reflections on his lost childhood and a fictional tale set in the utopian world of W. The novel's intricate structure weaves together Perec's musings on memory, the unreliability of recollection, and the impact of historical trauma on personal identity.
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In "W, or the Memory of Childhood," Georges Perec delves into his own childhood despite lacking personal memories due to the wartime tragedies that befell his family. Through two narrative strands, Perec navigates his reflections on his lost childhood and a fictional tale set in the utopian world of W. The novel's intricate structure weaves together Perec's musings on memory, the unreliability of recollection, and the impact of historical trauma on personal identity.
As I journeyed through Perec's exploration of his childhood, I found myself immersed in enigmatic storytelling that seamlessly blends reality and fiction. The use of wordplay and the interplay between the two narrative threads add depth to the narrative, challenging the reader to question the boundaries between truth and imagination. Perec's meticulous attention to detail and his introspective reflections create a rich tapestry of themes ranging from loss and identity to the nature of storytelling itself.
While "W, or the Memory of Childhood" may not be an easy read, it is a compelling addition to Perec's oeuvre. Through this novel, Perec not only offers a glimpse into his past but also prompts readers to contemplate the complexities of memory and how our personal histories shape our perceptions of the world. Despite its challenges, the novel is a testament to Perec's literary prowess and his enduring legacy as a master storyteller.
romanticapricorn's review against another edition
challenging
emotional
informative
inspiring
reflective
sad
medium-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? It's complicated
- Loveable characters? Yes
- Diverse cast of characters? It's complicated
- Flaws of characters a main focus? Yes
5.0
lilasaitplus's review against another edition
dark
emotional
informative
reflective
sad
medium-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? N/A
- Loveable characters? N/A
- Diverse cast of characters? N/A
- Flaws of characters a main focus? No
4.0
marionbznr's review against another edition
challenging
emotional
mysterious
medium-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? Yes
- Loveable characters? Yes
- Diverse cast of characters? No
- Flaws of characters a main focus? Yes
4.0
_tourist's review against another edition
1.0
I found this book a total slog to get through. Uninteresting overly analysed memories of a dull childhood combined with a strange portrait of an even stranger island society. What is strangest of all is that the characters of the second narrative disappear almost as quickly as they arrive, to be replaced by a birds eye view of the island society of W itself.