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aicha_11's reviews
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Lettres à Milena by Franz Kafka
5.0
Wow. Que dire si ce n'est que l'amour inconditionnel que se portaient Franz Kafka et Milena, aussi beau et tragique qu'il soit, m'a bouleversé. Leur amour impossible n'enlève rien au côté romantique de leur histoire. L'honnêteté, la vulnérabilité avec lesquelles Kafka a écrit ces lettres est magnifique, c'est de la poésie qui démontre le tourment mais aussi le bonheur qu'apporte les relations humaines, l'amour. Il y a tellement de passages qui m'ont marqués mais le celui-ci, dans lequel Milena décrit Kafka m'a le plus touché :
"Ce qu'on impute à la non-normalité de Frank est cela même qui fait sa valeur. Les femmes qu'il a fréquentées étaient des femmes ordinaires et n'ont pas su vivre autrement que précisément en tant que femmes. Je crois plutôt que c'est nous tous, le monde entier et tous les êtres qui sommes malades et que lui est le seul à être sain, à comprendre et à sentir les choses comme elles sont, le seul à être pur. Je sais que ce n'est pas contre la vie qu'il se met en défense, mais seulement contre une certaine façon de vivre. [...] Je sais qu'il m'aime. Il est trop bon et trop pudique pour pouvoir cesser de m'aimer. Il considérerait cela comme une faute. Il se considère toujours comme le coupable et celui qui est faible. Et cependant il n'y a pas au monde un deuxième être qui ait la force immense qui est la sienne , cette nécessité absolue et irrévocable d'atteindre la perfection, la pureté, la vérité. C'est ainsi. Jusqu'à la dernière goûte de mon sang, je saurai qu'il en est ainsi."
"Ce qu'on impute à la non-normalité de Frank est cela même qui fait sa valeur. Les femmes qu'il a fréquentées étaient des femmes ordinaires et n'ont pas su vivre autrement que précisément en tant que femmes. Je crois plutôt que c'est nous tous, le monde entier et tous les êtres qui sommes malades et que lui est le seul à être sain, à comprendre et à sentir les choses comme elles sont, le seul à être pur. Je sais que ce n'est pas contre la vie qu'il se met en défense, mais seulement contre une certaine façon de vivre. [...] Je sais qu'il m'aime. Il est trop bon et trop pudique pour pouvoir cesser de m'aimer. Il considérerait cela comme une faute. Il se considère toujours comme le coupable et celui qui est faible. Et cependant il n'y a pas au monde un deuxième être qui ait la force immense qui est la sienne , cette nécessité absolue et irrévocable d'atteindre la perfection, la pureté, la vérité. C'est ainsi. Jusqu'à la dernière goûte de mon sang, je saurai qu'il en est ainsi."